Pendant 30 mois, le GRAAD Burkina a conduit un projet de recherche sur « l’accès aux opportunités économiques et résilience des jeunes à l’extrémisme violent au Burkina Faso », en abrégé, Hope to Resilience (H2R). Les paragraphes suivants donnent des détails sur le concept de résilience adopté et appliqué.
Le concept de résilience tire ses fondements de la physique, notamment, la science des matériaux. Avec le temps, il s’est étendu à d’autres champs de réflexion comme l’écologie et occupe une place grandissante dans les sciences sociales et humaines, disciplines dans lesquelles le concept est exploité pour traiter de différentes thématiques caractérisant la capacité d’une entité à résister ou à s’adapter à un changement. Définie de manière générale, la résilience se conçoit comme la capacité d’un système/une organisation/un individu à répondre et à s’adapter de manière efficace et efficiente à des situations nouvelles. Pris sous l’angle de la socio-psychologie, la résilience désigne un processus d’adaptation et un ensemble de compétences, capacités, comportements et actions dont le but ultime est de permettre aux êtres ou aux espaces concernés de faire face à des difficultés, à l’adversité.
Concrètement, dans le projet de recherche mentionné plus haut, le concept de résilience des jeunes à l’extrémisme violent au Burkina Faso est conçu comme étant la capacité de la jeunesse burkinabè exposée à l’extrémise violent à : résister, anticiper, réduire l’impact, faire face aux effets dévastateurs du phénomène tout en assurant le maintien du potentiel de développement de leurs communautés respectives à long terme (IFRC, 2012 ; GOAL, 2016). Tel que défini, il faut noter que la résilience va au-delà de l’aptitude à réagir ponctuellement à l’adversité. Elle contient l’idée d’un processus d’adaptation positif tout au long de l’adversité. Elle suppose la prise en compte de l’urgence et le maintien de la trajectoire du développement dans le long terme. Aussi, l’adversité considérée n’est pas seulement l’extrémisme violent ou le terrorisme. Elle prend en compte diverses tensions avec pour caractéristiques communes, la violence extrémiste.
Lecture complémentaire