Parité-genre dans la recherche : un Master 2 sur la ZLECA et les inégalités de revenu entre hommes et femmes » appuyé par IGU
août 11, 2020COVID-19 : Innovative and Inclusive Public and Private Strategies to Help Vulnerable Groups / Working Group 3 report
août 13, 2020
Depuis son apparition en Afrique (Egypte) en février 2020, la pandémie du COVID-19 s’est propagée dans presque tous les pays africains. Avec environ 85% de pays atteints, cette pandémie a dépassé le stade de menace et est devenue une triste réalité. Mais, contrairement à la "thèse du catastrophisme", l’Afrique semble tirer son épingle du jeu pendant que les débats et réactions autour de cette thèse restent d’actualité. Le but de ce papier est de contribuer à ce débat. Il s’est agi de discuter de son existence et de sa pertinence tout en essayant de comprendre les facteurs explicatifs de l’intérêt gagné par ce débat. Le papier s’est appuyé sur une enquête ciblant les articles de presse reportant des prévisions scientifiques et/ou des opinions sur l’évolution de la pandémie du COVID-19. Les résultats amènent à conclure à l’existence d’une certaine géographie des prévisions catastrophistes surtout orientées vers le continent africain.
Contrairement à cet orgueil humain grandissant avec ce sentiment de tout maîtriser grâce à la modélisation, aux technologies, etc., la pandémie du COVID-19 vient nous rappeler le contraire. Les experts doivent revenir à plus d’humilité et de modestie. Un modèle reste une représentation simplifiée de la réalité. Il ne sera jamais la réalité. Pour les africains, tous ces débats autour des prévisions doivent nous amener à perdre encore un peu plus de notre "complexe d’infériorité"., notamment du point de vu de la science et de l’expertise.
Au-delà de tout, ces constats posent de sérieuses questions quant aux modèles qui ont servi à définir les multiples politiques et programmes d’intervention en Afrique, en particulier dans les pays francophones où l’avion du développement est toujours sur la piste de décollage. Les modèles partent-ils toujours du fait que l’Afrique est incapable ? Les spécificités socio-anthropologiques et environnementales sont-ils réellement pris en compte dans les modélisations ?