Depuis l’apparition et le développement des concepts de développement durable et d’économie verte, il est courant d’entendre parler de découplage. De quoi s’agit-il ?
Le concept de découplage en économie verte est né de l’idée d’encadrer et de réduire l’impact des activités humaines, des sociétés sur l’environnement encore appelé, « empreinte écologique« .
En fait, pour produire, tout système a besoin de matières premières. Très souvent, ces matières premières proviennent de notre environnement (Terre, eau, air, etc.). Ce que l’on appelle couramment les ressources naturelles. Dans les anciennes conceptions de l’économie, la création de la richesse et partant, la croissance économique était inexorablement (inévitablement) liée à une utilisation toujours plus grande de ressources.
Par exemple, pour produire plus de lumière, il fallait absolument plus d’électricité. Pour accroître la puissance d’un véhicule, on pensait immédiatement à accroître sa consommation en carburant, etc. Aujourd’hui, les progrès dans les connaissances et les technologies ont remis en cause ce lien qui semblait inexorable.
De nos jours, avec la même quantité d’électricité utilisée pour une seule ampoule il y a 20 ans, on peut alimenter de 6 à 10 ampoules pendant plus de temps. Avant, après une seule utilisation, les industries rejetaient l’eau dans la nature et puisait une nouvelle quantité. Aujourd’hui, la même eau est utilisée pour plusieurs autres activités de production (arrosage, chauffage, etc.). Toutes ces évolutions ont montré en fait que l’on peut créer de la croissance sans forcément utiliser, toujours, davantage de ressources naturelles et c’est cela le fondement de l’idée ou du concept de découplage en économie verte.
Le découplage traduit donc simplement, l’idée d’une utilisation plus efficiente des ressources dont on dispose. Atteindre plus de résultats tout en minimisant, autant que faire se peut, les quantités de ressources utilisées.
Le découplage peut être relatif, lorsque l’utilisation des ressources ou son impact augmente moins vite que la richesse économique, ou absolu, si cette utilisation ou son impact diminue quand la richesse économique augmente.
Conseil de lecture :