En général, la moitié (50%) de nos déchets ménagers est une matière première. Dans ce sens, trier les déchets c’est assurer leur transformation en nouveaux objets et économiser ainsi les ressources naturelles. Le tri sélectif permet également de réduire les dépenses pour les collectivités.
Le tri des déchets
Aujourd’hui, le Burkina Faso est confronté à d’importants problèmes de gestion et d’élimination des déchets, à l’image de beaucoup de pays africains. Cela s’explique notamment par la forte croissance démographique et du taux d’urbanisation de plus en plus élevé. Seulement pour les plastiques, le Burkina Faso produit annuellement plus de 200 000 tonnes de déchets (KABORE S.G., 2009). Pour la ville de Ouagadougou uniquement, 300 000 tonnes de déchets sont rejetés par an, soit environ 800 tonnes par jour.
Aujourd’hui, les déchets ménagers et industriels sont abandonnés dans les rues, les caniveaux, les espaces verts, etc. et détériorent de plus en plus notre cadre de vie.
Plusieurs raisons peuvent expliquer l’élimination sauvage de ces déchets : manque de réglementation en la matière ; manque d’agents d’application assurant la bonne élimination des déchets (l’action de la « brigade verte » reste limitée en raison du manque de ressources) ; manque d’infrastructures (conséquence directe du manque de législation au sujet des déchets). Même les espaces aménagés à cet effet sont devenus une nuisance (Centre de traitement de Tanghin).
Pour commencer, le tri est une des solutions au problème de gestion de déchets.
On parle de tri pour désigner la collecte sélective des déchets. En pratique, le tri consiste en des actions permettant de séparer et récupérer les déchets selon leur nature, à la source, un des objectifs étant d’éviter les contacts et les souillures.
Pourquoi trier les déchets ?
Plusieurs raisons justifient la nécessité de trier les déchets. Le tri permet de diriger les déchets vers des entreprises qui pourront les recycler, c’est à dire les transformer en de nouveaux produits. A l’inverse, si les ordures ne sont pas triées, elles sont mises en décharge ou incinérées. Il faut savoir que brûler ou enfouir les déchets contribue également à polluer l’environnement. Par ailleurs, comme nous produisons de plus en plus de déchets, il faudrait multiplier les incinérateurs et les décharges, ce qui va provoquer une fois de plus de nombreuses nuisances. Dans ce sens, il est donc capital de limiter les emballages pour réduire les déchets, et de trier soigneusement ces derniers.
Sans tri, pas de recyclage. En général, la moitié (50%) de nos déchets ménagers est une matière première. Trier les déchets recyclables, c’est assurer leur transformation en nouveaux objets et économiser les ressources naturelles. Le tri sélectif permet également de réduire les dépenses pour les collectivités.
Pour joindre l’acte aux paroles, le GRAAD a démarré sa propre expérience du tri, notamment dans le cadre du projet NEERE soutenu par SAG et l’Union européenne. Désormais, au siège du GRAAD, les ordures sont triées. Des nos propres expériences en termes de difficultés et contraintes, nous tirerons les leçons qui s’imposent pour accompagner les communautés vers des modes de consommation et production durables.
© GRAAD Burkina 2016