Dans le but de développer leurs économies respectives, les pays africains ont défini, dès leurs indépendances en 1960, différentes politiques et stratégies. Parmi les choix fondamentaux opérés, la question de l’industrialisation est placée au cœur des initiatives prises.
Malgré les progrès faits, ces politiques/stratégies n’ont pas produit les changements structurels attendus. Elles n’ont pas été capables de doper l’industrialisation dans le continent comme le mentionnent de nombreux écrits (Soludo, Ogbu and Chang, 2004) et ainsi que le laissent apparaître les données actuelles sur le sujet. Dans l’ensemble, l’Afrique pèse toujours très peu dans l’industrie mondiale (CNUCED, 2014). L’industrie du continent africain représente seulement 2.73% de l’industrie mondiale (CEA, 2013). Sa part dans le commerce international qui a stagné depuis les années 1960 est estimée aujourd’hui à 3.5% (OMC, 2014).
Après plus de 50 ans d’indépendance politique et face à ces constats qui mettent en relief les limites des politiques de développement construites quasi-exclusivement sur l’agriculture à produire les résultats attendus les pays africains s’intéressent de nouveau à la question de l’industrie. De ce fait, l’industrialisation est aujourd’hui placée au cœur des grandes rencontres internationales et occupe une bonne partie de la recherche scientifique. L’intérêt pour l’industrialisation se matérialise également par un mouvement de révision des politiques industrielles un peu partout dans le continent, notamment au Burkina Faso.
Il faut rappeler qu’à l’instar des autres pays d’Afrique, le Burkina Faso a adopté dans les années 1960, la politique d’industrialisation fondée sur la substitution des importations. Elle est marquée comme toutes les autres politiques de l’époque par la recherche des grands équilibres macroéconomiques. Depuis 1998, la question du développement industriel au Burkina Faso est régie par la stratégie de développement industriel (SDI) fondée sur une approche filière. En 2012, une nouvelle politique d’industrialisation a été élaborée et validée, mais n’a pas encore été officiellement adoptée.
Aujourd’hui, même si quelques progrès significatif sont enregistrés, les constats faits depuis 1960 restent malheureusement d’actualité. Le secteur industriel burkinabè reste dans son ensemble très embryonnaire (CAPES, 2007) et la grande question qui se pose souvent est de savoir pourquoi ?
C’est pour mieux cerner cette problématique dans le contexte burkinabè et en vue de proposer des stratégies de développement industriel mieux articulées avec l’économie verte et ses principes que la présente étude[1] initiée dans le cadre du PAGE[2] se justifie. Elle a été conduite par le GRAAD avec la collaboration et l’appui technique de l’ONUDI et c’est pour et discuter et valider les résultats de cette étude que la DGI, PAGE et le GRAAD organisent le présent atelier.
L’objectif général de l’atelier est de partager le contenu de l’étude avec les acteurs clefs du domaine et de procéder ensuite à la validation des résultats. Spécifiquement, il s’agira de :
Pour plus d’information lisez les Termes de référence de l’atelier
A l’issue de la validation, les principaux résultats de l’évaluation feront l’objet de partage.