Aujourd’hui comme pour la plupart des pays africains, le Burkina Faso, Pays est confronté à de réels problèmes d’assainissement. Ce problème est exacerbé par une croissance démographique relativement importante (3,1% [1] ) et un fort taux d’urbanisation d’environ 25% [2].
A défaut de données exhaustives sur les quantités de déchets produites et enlevées, quelques chiffres donnent une idée de l’importance du problème. Seulement pour les déchets plastiques et selon une étude menée par KABORE Sidnoma Georgette en 2009, le Burkina Faso produirait annuellement plus de 200 000 tonnes de déchets plastiques. En 2010, une étude menée par le Ministère de l’Environnement et du Développement durable estime à six millions (6 000 000) de tonnes la quantité des déchets plastiques produite.
Seulement pour la ville de Ouagadougou, 300 000 tonnes de déchets sont collectés par an. Ce qui donne une moyenne d’environ 800 tonnes par jour. Même partiels, ces chiffres révèlent toute l’importance du problème dans notre pays.
Avec l’accroissement de la population et de leurs besoins, ainsi que l’agrandissement des villes, la logique voudrait que l’allocation des moyens publics consacrés à l’assainissement, notamment à la gestion des déchets soit conséquente, du moins proportionnellement aux besoins grandissants. Contrairement à cette logique, les résultats de la revue des dépenses publiques sur la question sont surprenants comme le montre le graphique suivant.
Figure 1 : Dépenses publiques de gestion des déchets de 2008 à 2012 (En millions de FCFA)
Source : Circuit Informatisé de la Dépense (CID), 2014
Si dans certains domaines comme la préservation de la biodiversité, les efforts sont soutenus dans le domaine des déchets, le gouvernement burkinabè semble se désengager. De 450 millions en 2008, les fonds publics consacrés à la gestion des déchets ont été divisés par 2 entre 2009 et 2011 avant de tomber à quasiment rien au regard des besoins.
Compte tenu des conséquences néfastes [3] de la mauvaise gestion des déchets et face à un tel constat, il convient d’interpeller les autorités burkinabè sur la question.
[1] INSD, 2014
[2] http://www.populationdata.net/index2.php?option=pays&pid=35&nom=burkina_faso
[3]
http://siteresources.worldbank.org/EXTWAT/Resources/4602122-1215104787836/FSM_Gestion_Mali.pdf