Dans les recherches menées au compte d’organismes comme l’UNECA, l’ONUDI, l’UNITAR, le PNUE, Dr Gountiéni D. Lankoandé définit l’économie verte comme « un cadre macroéconomique (une économie) dans lequel, les activités de production, de consommation et de distribution et les stratégies de développement sont conçues et fondées sur des principes réglementaires et volontaristes d’exploitation durable des actifs naturels et des produits, de sorte qu’ils puissent continuer de fournir les ressources et les services écosystémiques et environnementaux, notamment pour les générations futures ». Cette définition implique dans la pratique la notion du « Faire mieux et plus, avec moins« .
Exemples simples du quotidien :
Au titre de l’étude sur l’économie verte et la transformation structurelle au Burkina Faso de 2016 (UNECA), il a été proposé le schéma suivant pour caractériser les objectifs de l’économie verte inclusive.
Il faut noter que la définition ci-dessus donnée part des approches faites de ce concept depuis son positionnement au premier plan des considérations économiques dans les années 1989-1990 (Pearce et al., 1989). Le concept a acquis toute sa pertinence entre 2008 et 2009 dans le contexte de la crise alimentaire, financière et économique, et, avec le Sommet de Rio+20 en 2012. Aujourd’hui, Il existe différentes définitions du concept construit, cependant, autour du même noyau.
A titre d’exemples, le PNUE (2011) définit l’économie verte comme « une économie qui entraîne une amélioration du bien-être humain et de l’équité sociale tout en réduisant de manière significative les risques environnementaux et la pénurie de ressources ». Pour la CEDEAO, « l’économie verte est l’ensemble des activités conduisant à la réduction de la pauvreté, la création d’emplois verts décents, des richesses et des revenus au profit de la population, qui assure le bien être global pour toutes les personnes tout en maintenant un environnement sain dans le respect des droits humains et de la contribution à la cohésion sociale ».
L’économie appelle souvent le concept de croissance verte. A ce sujet, dans la perspective de la cinquième édition de son Rapport sur le développement durable en Afrique, la CEA définit la croissance verte inclusive ive comme une croissance économique qui est inclusive, crée des emplois, améliore le bien-être humain (y compris la réduction de la pauvreté), utilise efficacement les ressources, et améliore les actifs environnementaux.
Il faut noter que l’économie verte ne remplace pas le développement durable, elle se présente plutôt comme un instrument au service de sa réalisation. Aussi, en parlant d’économie verte, il est de plus en plus admis que ce sont les trois dimensions (sociale, environnementale et économique) du développement durable qui doivent être toutes clairement mises en avant. D’où l’utilisation de l’expression « économie verte inclusive » qui reflète aussi explicitement la dimension sociale. D’autres définitions comme celles de la Banque Mondiale (2012), l’OCDE (2011) sont couramment utilisées.
En revenant au Burkina Faso, les potentialités de l’économie verte en termes de création de valeur ajoutée et d’emplois sont énormes. A ce propos, les secteurs de premiers plans sont l’énergie, l’agriculture, l’industrie, le tourisme, l’eau, le transport et le commerce, les mines et les forêts. Le principal défi reste la définition d’une vision acceptée de tous portée au plus haut niveau.
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