Partant de la Chine pays. Selon les données e l’OMS, à la date du 21 avril 2020, 85% des pays africains sont touchés. A la date du 21 avril 2020, 15 555 cas confirmés, 795 nouvelles contaminations et 704 morts sont enregistrés (OMS, 2020 ). Toutefois, contrairement aux prévisions « alarmistes » en début de pandémie, l’Afrique semble tirer son épingle du jeu, narguant ainsi les experts des pays développés et leurs prévisions.
Dans ce contexte qui peut être qualifié de « paradoxe du COVID-19 en Afrique », de plus en plus de voix, comme celle du Professeur Achille Mbembé, s’élèvent pour dénoncer ce que l’on n’hésite plus à qualifier de » thèse de catastrophisme « . En 2019, avec les questions du terrorisme et du FCFA, l’Afrique francophone en particulier avait exprimé certaines idées et posé des actes qui ont conduit à conclure à la naissance d’un sentiment anti-français dont les débats ont fait couler beaucoup d’encre.
Dans le cas du COVID-19, l’auteur Gountiéni D. Lankoandé discute méthodiquement de cette éventuelle thèse du catastrophisme. Selon les analyses de l’auteur à travers de tableaux et graphiques, il existe bel et bien une certaine géographie de l’alarmisme et du catastrophisme. De l’avis de l’auteur, ces thèses exacerbent les critiques des africains d’autant plus qu’en dépit de la réalité du terrain, comme le souligne le titre qui couvre le résumé d’un entretien avec le Professeur Achille Mbembé (Afrique du Sud) – Coronavirus : « Chaque fois qu’il est question d’Afrique, c’est la catastrophe[1] ».
Quelques leçons intéressantes peuvent être tirées du papier. Selon Gountiéni D. Lankoandé, au regarde cette situation, de sérieuses questions quant aux modèles qui ont servi à définir les multiples politiques et programmes d’intervention en Afrique se posent. Les modèles partent-ils toujours du fait que l’Afrique est incapable ? Les spécificités socio-anthropologiques et environnementales sont-ils réellement pris en compte dans les modélisations ? Cette derrière question est capitale pour l’auteur.
Selon lui, aujourd’hui ce n’est ni les modèles, la technologie, ni les molécules pharmaceutiques qui constitue les principaux freins au COVID-19, mais les comportements sociaux, notamment les mesures barrières (se laver les mains, garder un distance, rester à la maison, etc.). D’autres leçons intéressantes peuvent être tirées de ce papier.