Contexte
Selon les données actuelles, environ 77% des jeunes travailleurs sont dans l’informel agricole, 16,5% sont dans celui non agricole et seulement 6% dans le secteur formel (ECVM, 2010). Cependant, 2004 et 2012, ce secteur a représenté 49,2% du Produit Intérieur Brut (PIB). En 2026, le secteur informel concentre 94 % des emplois (ministère de la formation professionnelle et de l’emploi). Aujourd’hui encore, de nombreuses estimations et analyses estiment que l’informel occupe entre 70 à 80% de la population active burkinabè.
Sur le plan social, il faut reconnaître le rôle crucial du sectoriel dans la vie des acteurs. Cependant, il faut reconnaître également que, selon les connaissances économiques actuelles, la prédominance d’un secteur informel dans un pays en développement comme le Burkina Faso limite la croissance. Il est également une source importante de perte de recettes fiscales et est une forme de concurrence déloyale à l’égard du secteur formel. A moyen et à long termes, il engendre la précarité et cristallise la pauvreté.
Pourtant, malgré tous les griefs qui lui sont faits, le secteur informel apparait aujourd’hui et de plus en plus comme une force économique dont il faut savoir exploiter intelligemment le potentiel au compte de l’économie nationale. En plus de son rôle social reconnu, il peut aider à soigner les performances économiques du pays si l’on sait mieux comptabilisée. Quoi qu’il en soit, aujourd’hui ce secteur continue de croître en même temps qu’il gêne les circuits de l’économie formelle.
Dans un tel contexte, diverses questions émergent : pourquoi le secteur informel prend-t-il toujours plus d’espace alors que le gouvernement a mis en place, divers types de facilités vers la formalisation des unités ? Est un choix rationnel motivé et quels sont les déterminants de ce choix ? Cette situation est-elle le résultat d’un échec des politiques en place ?
C’est pour répondre à ces questions que le GRAAD Burkina, en complément avec le projet InterGenre-UEMOA, fait une étude de cas. L’étude couvrira les villes de Ouagadougou et de Bobo Dioulasso avec un intérêt particulier pour les femmes commerçantes. Les résultats d’une telle étude pourraient éclairer les discussions des cadres de concertations comme celui du gouvernement-secteur informel en cours de réveil et/ou les stratégies du Ministère du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat (MCIA) ou des structures comme la maison de l’entreprise. Elle pourrait servir également aux acteurs du secteur informel dans leur plaidoyer.
Pour atteindre les objectifs visés, le GRAAD Burkina recrute huit (8) enquêteurs et enquêtrices qui seront réparti.e.s dans les villes de Ouagadougou (5) et de Bobo Dioulasso (3).
Les cibles à enquêter
Enquête qualitative
Les cibles pertinentes pour l’enquête qualitative sont :
Un guide d’entretien individuel adapté à chaque catégorie de cibles sera élaboré pour collecter les données auprès de ces cibles. Le tableau suivant présente l’échantillon de l’enquête qualitative.
Enquête quantitative
Les cibles de l’enquête quantitative sont les micro-entreprises informelles exerçant à Ouagadougou et à Bobo-Dioulasso. Les micro-entreprises sont des unités économiques ayant moins de 10 employés permanents et un chiffre d’affaire annuel hors taxes inférieur ou égal à 15 millions de FCFA. Selon le 7e recensement industriel et commercial (RIC VII), les micro-entreprises représentent 96,5% des entreprises.
Dans la pratique, l’enquête va couvrir les 12 arrondissements de Ouagadougou et les 07 arrondissements de Bobo-Dioulasso. Sur la base d’une approche de des quotas, les enquêteurs se déplaceront dans les différents secteurs des arrondissements selon une marche aléatoire pour identifier les cibles et les enquêter jusqu’à atteindre le nombre fixé. Les branches d’activités visées sont les suivantes :
Mode de collecte des données
Les données quantitatives seront collectées auprès des cibles en combinant des interviews face-à-face et des observations directes en utilisant des questionnaires. Le questionnaire sera programmé sous la plateforme KoboToolbox et déployé sur des Smartphones/Tablettes pour collecter les données.
Quant aux données qualitatives, elles seront également collectées par interviews face-à-face avec un guide d’entretien. Les réponses seront enregistrées avec des dictaphones en accord avec les personnes interviewées.
Durée de collecte des données
La collecte des données va s’étaler sur 6 jours de travail effectif immédiatement après la formation (mois de février). Sur la base de cette durée, du nombre d’enquêteurs et de la taille de l’échantillon, la charge de travail est estimée à 7,5 entretiens par enquêteurs par jour.
Considérations éthiques
L’étude sera conduite dans le respect des principes éthiques, notamment en assurant la protection des participants et en maximisant le bien-être social.
Protection des participant(e)s
Dans un contexte de sécurité précaire, des instructions seront données à l’équipe de collecte pour minimiser les risques de sinistres (attaques, accidents, etc.). Les enquêteurs seront donc invités à réaliser les entrevues dans des endroits sécurisés à des heures de la journée.
Respect des participant(e)s
Quant aux répondants (enquêtés), ils seront informés à travers un formulaire de consentement annexé à chaque questionnaire les informant des objectifs de l’étude, des conditions de participation, de leur droit à décliner certaines questions et de l’utilisation qui sera faite des données collectées. C’est après consentement verbal ou écrit que les entrevues se dérouleront.
Transparence et rigueur dans le traitement des données
Les données collectées seront traitées et analysées selon une rigueur scientifique et dans la transparence. Ainsi, des scripts seront élaborés pour nettoyer les données et produire les résultats. Ces scripts permettront de vérifier les actions entreprises dans le cadre du traitement des données. Ces scripts seront mis à la disposition du commanditaire à des fins de vérification.
Protection et utilisation des données
Les bases de données brutes et nettoyées seront protégées par des mots de passe et anonymisées pour éviter que les réponses des enquêtés en soient identifiées. Les données collectées ne peuvent être utilisées à d’autres fins en dehors des objectifs de l’étude.
Critères de sélection
Pour participer, les candidat(e) intéressé(e)s par cette enquête doivent remplir les conditions suivantes :
Candidatures de sélection
La candidature se fait uniquement en ligne à partir de lien suivant : FORMULAIRE DE CANDIDATURE
Avant de démarrer le remplissage du formulaire, assurez-vous que vous avez :
Date limite : Lundi 3 février 2020
Pour plus d’informations sur le GRAAD Burkina, www.graadburkina.org
9 Comments
Je suis etudiant en lettres,L1 S2,j’aimerais prendre part,est-ce possible??? J’ai eu à faire le 5e RGPH dans la province de sissili…
Je veux être un agent enquêteur
Oui
bonsoir .je suis adapté et intéressé
Je cherche à faire une enquête
Oui
Oui je suis libre pour contribué
Je suis totalement disponible pour servir
J’ai envi de postuler à votre offre d’emploi d’enquêteurs