A l’instars des autres pays du Sahel, longtemps reconnu comme pays de paix et de stabilité dans la sous-région, le Burkina Faso est depuis 2014 victime d’actes de violences de toutes sortes. Afin de maîtriser le problème, le Burkina Faso s’est inscrit dès le début, comme préconisé par l’ONU dans l’approche dite de prévention qui se fonde sur la thèse selon laquelle la violence ne vient pas du néant mais a des origines plausibles à identifier (Pauvreté, oppression, sentiments d’abandon, etc.).
Le Programme d’Urgence pour le Sahel prend racine de cette approche socioéconomique du problème dans un contexte, alors qu’une partie de la littérature s’inquiète donc de voir les États et les institutions « se lancer tête baissée » dans la création de ce type programmes pendant que de nombreuses zones d’ombre subsistent et restent à éclairer : (1) dans quelle mesure et à quel degré l’offre d’opportunités économiques impacte-t-elle la résilience à l’extrémisme violent des jeunes filles et des jeunes garçons, pris dans leur diversité, au Burkina Faso et quel est le niveau d’adéquation de cette offre par rapport à la demande des jeunes ? (2) Quelles sont les options et recommandations stratégiques permettant d’améliorer l’efficacité des programmes économiques de type PEV en termes de consolidation de la résilience des jeunes hommes et femmes à l’extrémisme violent ?
Pour répondre de manière rigoureuse à ces interrogations légitimes dans un contexte de recherche de la paix et d’un climat apaisé sans lequel aucun développement n’est possible, le GRAAD Burkina va mettre en œuvre le projet de recherche intitulé « Opportunités économiques d’autonomisation des jeunes et résilience à l’extrémisme violent au Burkina Faso » , financé et accompagné par le Centre de recherches pour le développement international (CRDI-Canada).
L’objectif général du projet est de contribuer à combler les lacunes sur les connaissances, les politiques et programmes sur les liens entre opportunités économiques et résilience des jeunes à l’extrémisme violent au Burkina Faso.
A terme, il s’agit de contribuer à la création d’un environnement de paix et de sécurité, deux conditions sans lesquelles aucun développement durable n’est possible.
Le projet dont le lancement officiel interviendra au mois de janvier couvre une période de 30 mois.
Dieudonné Lankoandé
Chargé de communication