Selon les données actuelles, la population du Sénégal est estimée à 15 256 346 (projection ANSD, 2017). Elle est composée en majorité de femmes (50,1%) comme c’est le cas dans la plupart des pays de l’UEMOA. Cette composition marque très bien l’importance du potentiel des femmes en tant que ressources humaines et donc actrices du développement. Pourtant, elles demeurent faiblement représentées notamment en termes d’activités. En effet, le taux d’activité des femmes est de 33,3% contre 69% pour les hommes. Le chômage touche 40,4 % de la population féminine contre 18% de la population masculine. C’est qui constitue un écart énorme écart.
Dans une vision d’équité genre, l’engagement de l’Etat sénégalais s’est matérialisé, entre autres, par l’adoption de la Stratégie Nationale pour l’Egalité et l’Equité de Genre (SNEEG, 2016-2026) et récemment, la mise en exergue du genre dans la nouvelle dénomination du ministère en charge de la femme et de la famille. Cet engagement est également marqué par l’introduction d’un Document Budgétaire Genre dans les lois de Finances. Tout cela traduit la volonté politique de l’Etat sénégalaise de mieux prendre en compte la dimension genre.
C’est dans la même perspective que depuis le 29 avril, le GRAAD Burkina forme ses collaborateurs pour la collecte des données primaires en vue d’alimenter les analyses du Projet InterGenre-UEMOA qui a pour but de proposer, à partir de données et d’analyses rigoureuses, des recommandations de politiques économiques afin que le commerce intracommunautaire bénéficie davantage à la femme dans le sens de l’autonomisation.