GRAAD Burkina en collaboration avec l’association African Women Leaders (AWL), a célébré à sa manière le 8 mars 2019. Sous le thème: « Pour que le commerce intracommunautaire bénéficie davantage à chaque femme dans les chaînes de valeur », il a mis à profit, le 7 mars 2019, la veille de la journée dédiée à la cause de la gente féminine, pour réfléchir sur la partition de la femme dans le secteur du commerce dans l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA).
Pour la commémoration de le journée internationale de la femme 2019, GRAAD Burkina et African Women Leaders ont souhaité aller au-delà de la fête en discutant des questions de genre, plus spécifiquement sur la place, la partition, de la femme dans le secteur tertiaire, notamment la branche commerce (commerce transfrontalier) dans l’espace UEMOA.
S’adressant aux médias, le Secrétaire Exécutif du GRAAD, Dr Gountiéni Damien Lankoandé, a présenté les premiers constats de l’enquête qualitative sur le commerce transfrontalier au niveau des corridors de Niangoloko, Cinkansé et Djibasso, du projet InterGenre UEMOA. Des « constats paradoxaux » faits sur le terrain, il ressort que certes, « il y a une bonne représentativité des femmes (45% de femmes contre 55% d’hommes) » sur la branche commerce, mais en termes de gains dans les mêmes activités comparées, « vous allez vous rendre compte que l’homme gagne deux fois plus que la femme ». Et Marie Hermann Coulibaly, présidente de African Woman Leaders (AWL), de renchérir, « les pesanteurs socio-économiques jouent un peu en défaveur » des femmes en couple pour qui « aller en-delà des frontières pour faire du commerce, c’est un peu difficile », vu qu’« il faut l’accord du mari qui n’est pas souvent partant pour que la femme puisse faire le commerce au-delà des frontières ».
Au cours des échanges, certaines commerçantes qui mènent des activités commerciales intracommunautaires indiqueront payer des frais douaniers sur des produits de crue, qui sont pourtant « exonérés » au sein de l’espace UEMOA.
Présente à la rencontre de réflexion, la députée Rokia Rouamba, coordinatrice du réseau Caucus Genre à l’Assemblée Nationale, a indiqué que le regroupement ne ménagera aucun effort pour venir à la rescousse des femmes afin de corriger cette inégalité.
Et c’est engagement pris par l’ensemble des participants que la journée a pris fin.
Cellule Communication / GRAAD Burkina