Contexte et justification
Aujourd’hui, au regard des données démographiques du continent, on peut dire dans l’ensemble que la population africaine est très jeune si l’on se réfère à la Charte africaine de la jeunesse qui la définit comme toute personne dont l’âge est compris entre 15 et 35 ans. Dans la plupart des cas, la médiane d’âge de la population ne dépasse pas les 20 ans. Malheureusement, avec la conjoncture économique actuelle, cette jeunesse vit une situation plus que préoccupante sur le plan de l’emploi.
En effet, par rapport aux adultes, on estime que les jeunes sont trois fois plus susceptibles d’être au chômage (Rapport sur la jeunesse en Afrique, 2011). Cela se confirme par le fait que dans beaucoup de pays, la part des jeunes chômeurs dans l’ensemble des chômeurs est relativement élevée (en général plus de 50%). Sur cinq personnes au chômage, 3 sont jeunes et 72% de ces jeunes vivent avec moins de $2 par jour. Dans de telles conditions, il n’est pas erroné de conclure que les taux de croissance positifs dans la plupart des pays africains n’ont pas réussi à se traduire véritablement en opportunités d’emplois pour la majorité des populations, en particulier pour les jeunes. Les jeunes filles semblent beaucoup plus touchées en raison des inégalités qui les frappent déjà en termes d’accès aux ressources et aux facteurs de production (GRAAD, 2014).
Chaque année onze millions de jeunes africains devraient faire chaque année leur entrée sur le marché du travail au cours de la prochaine décennie (Banque Mondiale, 2014). Dans ces conditions, l’emploi des jeunes méritent une attention très particulière.
D’abord, une jeunesse active est une opportunité majeure en termes de force de travail pour l’accélération de la croissance telle que le veulent nos politiques actuelles pour traquer et éliminer la pauvreté.
Créer donc des emplois et un environnement favorable à l’entreprenariat des jeunes est source de stabilité, de paix et de sécurité.
A contrario, une jeunesse désœuvrée durablement peut devenir rapidement une source de tensions dangereusement déstabilisatrices de nos économies déjà fragiles. Une enquête réalisée en 2011 par la Banque mondiale a montré qu’environ 40 % de ceux qui rejoignent des mouvements rebelles se disent motivés par le manque d’emplois.
Dans le contexte actuel de montée de l’extrémisme, il est donc plus qu’urgent de revenir sur la question, de réfléchir et de trouver les voies et moyens pour éviter que cette situation de la jeunesse africaine ne soit récupérée et transformée en catalyseur au service du terrorisme en Afrique et dans le monde.
C’est pour apporter leur contribution à la réflexion que le Réseau national des jeunes entrepreneurs du Burkina Faso (RENJE/BF) et le Groupe de Recherche et d’Analyse Appliquées pour le Développement (GRAAD Burkina) ont initié cette conférence ouest africaine dont le thème est « Au-delà l’économico-financier, l’entreprenariat et l’emploi des jeunes, une arme de prévention de la montée du terrorisme en Afrique« .
Objectifs de l’atelier
L’objectif général de cette conférence internationale est créer un cadre d’échange sur les questions d’emploi et d’entreprenariat des jeunes à la fois, comme moyen d’accélération de la croissance et du bien être socioéconomique de la jeunesse africaine, mais comme moyen de pacification et de stabilité de nos espaces communs. Pour atteindre cet objectif général, la conférence se fixe les objectifs spécifiques suivants :
Vous y êtes tous cordialement invités. Une fiche de souscription sera bientôt disponible sur nos sites et nos réseaux sociaux.
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Renseignements : +226 2536 1841