L’exploitation minière porte atteinte aux droits à l’alimentation, à l’eau et au travail. Les sociétés minières doivent repenser leur approche. Avec l’évolution de la conscience de la société civile, les entreprises non socialement et non environnementalement responsables n’ont pas d’avenir.
En raison de l’exploitation minière, nombre d’hommes et de femmes ont dû quitter leurs villages pour la simple raison que leurs espaces de vie sont des gisements d’or convoités par de « puissantes » entreprises industrielles à la recherche de profit.
De manière récurrente, ces déplacements se traduisent pour ces populations en moins de terres fertiles pour cultiver, en des conditions plus difficiles d’accès à l’eau, etc. Par ailleurs, les possibilités d’avoir des revenus d’appoint se voient souvent diminuées dans la mesure où ces populations ne peuvent plus pratiquer l’orpaillage ou l’exploitation aurifère artisanale dans leurs espaces d’origine désormais propriétés de géantes entreprises qui la garde jalousement.
Finalement, une telle situation porte atteinte aux droits des déplacés à l’alimentation, à l’eau et au travail. Il faut noter que dans la plupart des négociations sur les relocalisations, le droit à l’autodétermination et à la participation sont simplement ignorés une fois la licence acquise. Ce qui sonne souvent comme une trahison de la part des entreprises et un abandon des autorités au regard des promesses souvent faites lors des échanges préliminaires avec le village.
Pour une question de responsabilisé sociale, les entreprises ont aussi l’obligation de vérifier avec diligence, sur toute leur chaîne d’approvisionnement, que les droits humains sont respectés.
Dans la dynamique actuelle, de telles questions vont devenir des questions de rentabilité et de pérennité de l’entreprise. Avec l’évolution de la conscience de la société civile, les entreprises non socialement et non environnementalement responsables n’ont pas d’avenir.
Dr Gountiéni D. Lankoandé