L’étude du mot se fait en 4 parties : l’importance du mot (1), la définition (2), le plus simple à retenir (3) et les indications de lecture (4)
I. Intérêt et importance du mot
Comment connaître le nombre de kilomètres parcourus quand l’on n’a pas de compteur kilométrique ? Comment connaître la température d’un malade si l’on ne dispose pas de thermomètre ?
En économie, les mêmes préoccupations se sont posées quand il s’agissait de déterminer la santé économique d’un pays : le pays avance-t-il ou recule-t-il ? A-t-elle besoin d’un coup de pouce ou au contraire d’une retenue ?
Pour être synthétique, revenons à l’image donnée par Samuelson et Nordhaus, qui dans leur ouvrage « Economics » comparent le PIB à un satellite dans l’espace : de même que le satellite peut sonder la météo sur tout un continent et donner un résultat global, le PIB a été conçu pour donner une image globale de la santé d’une économie. On peut dire sans risque de se tromper que c’est le principal indicateur de l’analyse économique. Le PIB permet aux décideurs et aux banques centrales de juger si une économie se contracte (elle n’avance pas ou recule), si elle est en expansion (elle grandit), si elle est menacée par l’inflation (augmentation généralisée et durable du niveau des prix) ou si son état nécessite une intervention quelconque ou non.
Enfin de compte, le PIB est pour une économie ou pour un économiste, ce qu’est une boussole ou un GPS aujourd’hui pour un marin ou un pilote d’avion. Il permet de déterminer la « position » ou la « santé » de l’économie et de définir au besoin les mesures à prendre pour de meilleurs résultats en termes de progrès socioéconomiques. Si l’on comprend son objet fondamental, il est aisé de comprendre le contenu qui lui a été donné.
II. Le PIB en plus simple
Pour commencer, disons que le PIB mesure la valeur de tous les biens et services produits par les agents économique résidents dans un pays sur une période donnée (en général l’année ou le trimestre). C’est un indicateur qui reflète l’activité économique interne du pays considéré. Notez bien ici deux (2) choses essentielles :
Exemple pour le Burkina Faso : mil, maïs, riz, anacardes, mangues, noix de karité, or, huile, coton, gonré, zamnè, transport de voyageurs (services rendus par STAF, TSR, le visionnaire, TCV, etc.), etc.
Nous venons de noter l’aspect « Tous les biens » dans le paragraphe passé. La question qui pourrait se poser alors est de savoir comment additionner du mil, du maïs, des moutons, etc. pour déterminer une valeur unique globale ? C’est pour contourner ce problème que l’économie utilise la notion de valeur.
La valeur de tous les biens est calculée sur une même base. Actuellement on utilise en général la monnaie.
Exemple : le mouton vaut 100.000 FCFA, le mil vaut 250 FCFA/kg, la valeur du service de transport vaut 4.000 FCFA par service, etc.
Connaissant les quantités produites dans l’année et les prix, il devient aisé de calculer une somme globale qui serait le PIB. De manière simple et sur cette logique,
le PIB = Somme des quantités des biens et services produits multipliées par leurs prix respectifs
Mais en pratique et techniquement, ce n’est pas si simple.
Dans des approches plus élaborées, le Produit intérieur brut (PIB) est défini comme étant la somme des valeurs ajoutées réalisées à l’intérieur d’un pays par l’ensemble des branches d’activité (auxquelles on ajoute la TVA et les droits de douane), pour une période donnée, indépendamment de la nationalité des entreprises qui s’y trouvent. L’utilisation de la valeur ajoutée permet d’éviter que la même production ne soit prise en compte plus d’une fois, puisque dans son calcul on retire la valeur des biens consommés pour la production. Le PIB peut être calculé sous 3 grandes approches(Optiques). L’une des formules utilisées pour calculer le PIB est la suivante :
PIB = Sommes des valeurs ajoutées + TVA + droits et taxes sur les importations (droits de douane) – subventions sur les produits.
Notez que le PIB se distingue du Produit national qui, lui, prend en compte la nationalité des entreprises, et non leur lieu d’implantation. Par ailleurs, en attendant d’y revenir, il faut retenir que la variation du PIB d’une année à l’autre permet de mesurer le taux de croissance économique d’un pays. Une augmentation du PIB signifie qu’un pays connaît une croissance économique. A l’inverse, une diminution du PIB traduit une décroissance.
En anglais le PIB = GDP (Gross Domestic Product)
Sur ces quelques paragraphes, il faut reconnaître qu’il est difficile d’épuiser le contenu de mot capital en économie. Pour une meilleure compréhension, nous consacrerons les mois suivants à ce mot et à tous les termes qui tournent autour.
III. Le plus simple à retenir :
IV. Indications de lecture