Synthèse du séminaire d’information et de réflexion sur les résultats de trois études concernant l’amélioration de la qualité de l’éducation via la gestion participative de l’école
Le mardi 10 décembre 2015, comme annoncé sur notre site-web, le séminaire en titre cité s’est tenu à Ouagadougou à Splendid Hôtel. Ce séminaire a débuté par le mot d’ouverture de Monsieur le représentant du SG du MENA, Monsieur SANON Ibrahim, DGIREF, président de séance qui a ouvert la session de réflexion par plusieurs remarques pertinentes, notamment en rappelant que le COGES est avant tout un moyen de mobilisation des communautés.
Ce mot d’ouverture a été immédiatement suivi par les trois présentations prévues portant sur la question de la gestion participative des écoles pour une meilleure qualité et un meilleur accès à l’éducation primaire. Il s’en est suivie une série de questions d’approfondissement auxquelles ont répondu les conférenciers et les officiels du MENA.
Dans l’ensemble des discussions, il a été souligné l’importance d’une généralisation maîtrisée des COGES et de la valorisation de leurs rôles. D’un autre côté, les participants sont aussi tombés d’accord pour dire qu’il était nécessaire de discuter de manière plus approfondie sur les rôles des COGES, et que cela pouvait éventuellement se faire dans plusieurs cadres notamment :
- les réunions mensuelles des groupes thématiques,
- lors de la MCS du PDSEB,
- ou lors du CASEM du MENA
Tout au long de la journée, les discussions ont concerné plusieurs thématiques, dont les plus importantes sont les suivants :
Accès
- Education inclusive: scolarisation des filles et des handicapés. Plus grande implication des femmes dans les processus et structures de décisions communautaires.
- Explorer les possibilités d’implication des COGES dans la construction des infrastructures scolaires : choix des sites et pour des COGES pilotes, leur donner la responsabilité de suivi de la construction.
Qualité
- Suivi du volume horaire d’enseignement :
- Inclure les COGES dans le suvi, et la vérification des heures effectives d’enseignement et dans la recherche de solutions.
- Partage des données relatives au temps réel d’apprentissage avec les acteurs concernés.
- Utilisation des résultats des évaluations des élèves :
- Diffuser les résultats des évaluations standardisées avec les COGES
- Formation des COGES à la compréhension des résultats scolaires
- Utilisation de ces résultats pour des ajustements opérationnels avec le COGES.
- Sensibilisation par les COGES des parents à la compréhension des bulletins scolaires.
- Distribution des fournitures et des vivres (magasins) : rôle d’appui.
- Implication des COGES dans la mise en œuvre de la réforme curriculaire ; valorisation des savoirs locaux.
Suivi et pilotage
- Durabilité des COGES :
- Suivi des relations avec les communes dans le cadre de CCC standardisées et généralisées.
- Inclure davantage de points de contrôle du COGES dans les fiches d’inspection des CEB.
- Renforcement des capacités des directeurs et des enseignants dans le cadre de leur formation (ex. ENEP, ENS/UK).
- Capitalisation des approches communautaires : synergie avec les structures communautaires déjà existantes (APE, AME, etc.), et prise en compte des contextes, notamment dans les zones urbaines.
- Collaboration entre les programmes et interventions (EQamE, PEC, etc.)
- Sensibilisations des communes à leurs responsabilités dans la gestion des écoles notamment au sein des Coordinations Communales des COGES.
- Meilleure utilisation des statistiques.
- Diffuser les données par école de l’Enquête Annuelle Statistique déjà existantes (Existence des COGES, Nombre d’activités des PA) par la DGESS et ajouter deux indicateurs clefs (Budget voté, Budget exécuté).
- Prendre davantage en compte le COGES dans les autres enquêtes de la DGESS (EAS, PASEC).
- S’assurer que les populations comprennent que les COGES sont des instruments de bonne gouvernance et d’implication des communautés, plus qu’une source de financement.