Dans beaucoup de secteurs comme l’agriculture, l’usage de certains produits chimiques permet d’accroître les rendements d’augmenter ainsi sa production et la revenus qui en découlent. Toutefois, on est conscient depuis toujours que le bien-être (qualité de vie) ne correspond pas seulement à une augmentation de la richesse. Il repose aussi sur la conservation des ressources naturelles et de la protection de l’environnement qui fournit l’ensemble des autres éléments fondamentaux pour une vie agréable et de qualité.
Si les certains produits chimiques sont bénéfiques pour la création de richesse, ils peuvent être extrêmement devenir nuisibles pour l’homme et son environnement surtout avec des comportements et des pratiques irresponsables observés au niveau de certains producteurs agricoles burkinabè.
Les producteurs ne connaissent pas le nom des produits qu’ils utilisent
Actuellement, près 60% des producteurs utilisent des produits chimiques dont ils ignorent complètement le nom. La principale raison reste l’analphabétisme (80%). Ce qui est inquiétant c’est que les 20% restant déclarent que le nom du produit n’a aucune importante. Il faut juste connaître son efficacité à tuer les parasites.
La majorité des producteurs abandonnent les emballages des produits utilisés dans la nature
Autre comportement dangereux, c’est l’abandon des emballages de produits utilisés dans la nature, les trous et bas-fond par plus de 60% des utilisateurs. Connaissant la toxicité de certains produits ces comportements posent un véritable problème de santé publique.
Aujourd’hui, dans le secteur agricole burkinabè, la dégradation des facteurs de production (tels les sols et les terres) est en grande partie liée aux pratiques culturales et à une utilisation massive de pesticides et de produits phytosanitaires sans respect des normes sur des surfaces déjà fragilisée par une forte pression humaine. Dans le secteur minier, l’utilisation des produits comme le mercure et le cyanure qui polluent les sols et les eaux posent également de nombreux problèmes.
Au regard de ces conséquences, aucune raison ne devrait justifier de telles pratiques. L’Etat se doit donc d’agir d’abord par la sensibilisation et ensuite par la répression afin de sauvegarder notre santé et notre environnement.
Saturnin Zoetyandé, GRAAD_Burkina
Octobre 2014